L’immobilier est devenu vraisemblablement et indéniablement un bien de luxe, inabordable, inaccessible et difficile à acquérir. En effet, l’accession à la propriété en Tunisie est de plus en plus onéreuse. Et pour cause, la hausse des prix de l’immobilier qui continuent à s’envoler, notamment depuis ces cinq dernières années.
Face à la flambée des prix de l’immobilier, les transactions immobilières, quant à elles, ont enregistré une baisse de 8.4% au troisième trimestre de 2019 par rapport à la même période de 2018, soit une régression de 1.8% pour les appartements, 17.7% pour les maisons et 9% pour les terrains à bâtir.
Les prix de l’immobilier ont doublé en neuf ans, le pouvoir d’achat de la classe moyenne, qui constituait autrefois les principaux clients des promoteurs immobiliers, s’est dégradé, d’ou elle peine à trouver un logement adapté à ses revenus.
Comme dans de nombreux pays où l’inflation est élevée, ce sont les problèmes financiers qui empêchent les Tunisiens aux revenus modestes de réaliser leur rêve d’acquérir leur propre logement. L’étude, élaborée par l’Iace, montre toutefois qu’environ 36% des ménages touchent des revenus mensuels supérieurs à 1.000 dinars, ce qui ne permet pas l’accession à la propriété avec les prix exorbitants de l’immobilier.
La Chambre syndicale des promoteurs ne cesse de rappeler que l’avenir de l’immobilier tunisien est réellement menacé, avec la tendance haussière des prix des biens immobiliers qui se poursuit d’une année à l’autre. Pour dynamiser le secteur de l’immobilier et favoriser l’acquisition de logements en Tunisie, Fahmi Chaâbane, président de la Chambre propose des solutions, dont l’instauration d’un taux fixe de 5% et l’annulation des autorisations relatives à la vente de biens immobiliers aux étrangers.
En dépit de la crise du coronavirus, les prix de l’immobilier ont poursuivi leur envolée. Durant le deuxième trimestre 2020, l’indice des prix de l’immobilier a enregistré une hausse de 1,8% (en glissement annuel) par rapport à la même période de l’année précédente, selon l’INS. D’où l’augmentation des prix des appartements de 3,7% au deuxième trimestre de 2020, par rapport à la même période de l’année dernière (9,5% la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années 2015-2019), ceux des logements (villas ou maisons arabes) de 1,9%, alors que le prix du foncier résidentiel a augmenté de 0,7%.
Liberte
7 octobre 2020 à 10:51
Ma chère Ablr il faut bien choisir ses amis